Dans le cadre d’un taux de change défavorable aux entreprises suisses, le Comité de Défense des Travailleurs Frontaliers du Haut-Rhin (CDTF) m’a fait savoir que certaines entreprises, «par souci de compétitivité», ont décidé de diminuer les salaires des travailleurs frontaliers, et uniquement ceux des travailleurs frontaliers.
Pire encore, certaines ont décidé d’allonger le temps de travail de nos compatriotes sans augmenter leurs salaires. Il est aussi apparu que les travailleurs frontaliers qui refuseraient ces exigences seraient licenciés.
Révolté par cette situation, j’ai immédiatement alerté le Premier Ministre, M. François FILLON, sur ces pratiques discriminatoires. Depuis, j’ai obtenu un rendez-vous au Ministère du Travail afin d’évoquer cette question de vives voix, avec les conseillers techniques du Ministre, en présence de Jean-Luc JOHANECK, Président du CDTF.
Au sortir de cette réunion, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le Ministre du Travail s’est adressé à son homologue suisse M. Johan N. SCHNEIDER-AMMANN et à M. Laslo ANDER, Commissaire européen chargé de l’emploi en dénonçant le non-respect des accords bilatéraux qui lient la Confédération Helvétique à l’Union Européenne.