Alors que le secteur automobile
traverse une crise profonde en Europe, nous sommes en train d’assister à un
véritable assassinat de l’un des fleurons de l’industrie française.
La grève se poursuit en effet sur
le site de production d’Aulnay-sous-Bois de l’entreprise PSA Peugeot-Citroën.
Cette grève, lancée par un
syndicat et suivie par quelques 180 personnes, paralyse totalement la
production de cette usine de plusieurs milliers de salariés.
En tant que Député du Haut-Rhin,
département dont la situation de l’emploi est fortement liée à l’activité de
PSA, je ne peux que m’inquiéter de la poursuite de cette grève.
Appel à la responsabilité de chacun
Si le droit de grève est un droit
inaliénable et incontestable dans notre République, certains syndicats portent
une importante responsabilité dans l’enclenchement et la poursuite de ce
mouvement social.
Un tel blocage ne peut
qu’aggraver la situation de ce constructeur automobile qui emploie et fait
vivre, directement ou indirectement, des centaines de milliers de familles dans
notre pays.
L’entreprise PSA vit actuellement
un tournant de son histoire. Son avenir et celui de ses salariés se jouent dans
les mois à venir. Elle a besoin de toutes ses forces pour prendre des décisions
importantes, souvent douloureuses mais inévitables, afin de redresser ses
activités et se déployer à l’international.
Il serait bon que nos syndicats s’inspirent
de leurs homologues allemands, espagnols et britanniques qui privilégient le
dialogue avec le patronat lorsque la situation l’impose.
L’accord passé entre les
syndicats espagnols et Renault en novembre dernier en est l’exemple parfait
puisqu’il a abouti à la création de 1300 postes sur la période 2014-2016.
Dans ces conditions, une possible
réaction est à craindre : l’aggravation de la situation pourrait inciter
PSA à choisir, dans le futur, d’installer ou de renforcer des unités de
production à l’étranger au détriment des sites français. Les salariés de
l’usine PSA à Vigo (Espagne) ne s’en plaindront certainement pas.