mercredi 5 juin 2013

Droit d’option des travailleurs frontaliers : vers la création d’une nouvelle usine à gaz ?



L’audition de  M. Christian DECHARRIERE (Inspection Générale des Affaires de Sécurité Sociale) et M. Julien ROUSSELON (Inspection Générale des Finances) est une véritable déception.
Les deux experts ont en effet précisé aux parlementaires présents, dès le début de la réunion, qu’ils avaient reçu pour mission d’étudier les modalités de la fin du droit d’option des travailleurs frontaliers.
Le Gouvernement persiste et signe quant à sa volonté de supprimer un système qui marche !
Au cours de cette audition, je leur ai tout de suite précisé, de manière ferme, que les parlementaires concernés, toutes tendances politiques confondues, se battraient jusqu’au bout pour la pérennisation de ce régime et contre cette décision Gouvernementale prise sans concertation.
Le Gouvernement semble sourd aux arguments soulevés par les acteurs politiques et syndicaux sur les avantages d’un tel régime sur les différents tissus économiques locaux concernés.
Les 28 500 haut-rhinois qui travaillent en Suisse payent leurs impôts en France, consomment en France et participent de ce fait à la vitalité de nos cités et de nos commerces !
Le travail frontalier est une véritable chance pour notre région et pour notre jeunesse.
La baisse programmée du pouvoir d’achat des frontaliers aura des conséquences irréversibles sur l’économie de notre département,  qui est malheureusement déjà fragilisée.
Pour quelles raisons le Gouvernement souhaite-t-il substituer ce régime par une prévisible nouvelle usine à gaz ?
Ce régime, qui a été confirmé en 1999 par l’accord entre l’Union européenne et la Suisse, satisfait à la fois les salariés français et également les entreprises suisses.
Si le Gouvernement devait revenir sur cet accord, il commettrait non seulement une erreur mais également une faute grave vis-à-vis des intérêts de nos régions frontalières.
Nous réaffirmons notre détermination pour lutter de toutes nos forces afin d’obtenir le retrait de ce funeste projet.