A lire dans les DNA du 5 juin 2014
Ils étaient quatre mi-mai à défendre cette position : Eric Straumann,
Jean-Louis Christ, Jean-Luc Reitzer et Laurent Furst. Avant-hier soir,
une réunion au Sénat a échangé des arguments et fait grossir leurs
rangs. Ils sont désormais 16 parlementaires alsaciens (*) à cosigner un
texte intitulé « Réforme territoriale, la seule solution : défendre l'Alsace ».
Un « risque potentiel »
Les élus brocardent « l'incroyable bricolage improvisé à la dernière
minute sur un guéridon de l'Élysée ». Ils constatent que « la Corse,
moins peuplée que l'Alsace, et le Nord - Pas-de-Calais, formé de deux
départements », ne sont pas concernés par la réforme.
Ils
estiment que le rattachement « arbitraire » de l'Alsace à la Lorraine, «
plus grande et plus peuplée », fait courir « un risque potentiel de
perte d'identité et d'autonomie dans la conduite des politiques
publiques ».
Leur choix : « La volonté de construire une Alsace
puissante autour d'un Conseil unique, résultat de la fusion des deux
départements du Rhin et du conseil régional d'Alsace ». En gros, le
schéma proposé au référendum d'avril 2013. C'est ainsi, écrivent-ils,
que pourra « se maintenir au coeur de l'Europe, une Alsace forte au
service de nos concitoyens ».
Dans leur texte, les Seize
demandent à être reçus, avec les présidents des conseils généraux et du
conseil régional, par le Premier ministre. « Les Corses, eux, l'ont été
», fait remarquer Eric Straumann.
Cette position n'est pas «
contre Richert », ajoute le député haut-rhinois. « Mais nous avons
réfléchi ensemble et avons abouti à ces conclusions-là ». Exemple du «
risque », explique-t-il : « Le siège de la collectivité sera choisi par
son assemblée élue et non imposé par la loi - c'est le principe de la
libre administration des collectivités - et je sens déjà venir des
appels à un siège lorrain... »
Jacques Fortier
Il
s'agit des députés Eric Straumann, Jean-Louis Christ, Laurent Furst,
Antoine Herth, Patrick Hetzel, Frédéric Reiss, Jean-Luc Reitzer, Sophie
Rohfritsch, André Schneider, Michel Sordi (UMP), Claude Sturni
(apparenté UMP), Francis Hillmeyer (UDI), et des sénateurs Françoise
Boog, Francis Grignon, André Reichardt et Catherine Troendlé (UMP).